Qui aurait imaginé qu’une maison vide pourrait bouleverser à ce point le portefeuille d’un propriétaire ? Depuis la suppression de la taxe d’habitation pour la résidence principale, la fiscalité des résidences secondaires inoccupées occupe une place très spécifique dans le monde des impôts locaux. De Paris à la Côte d’Azur, ou dans le petit village où s’établit parfois notre personnage fictif, Luc Breuil, la question revient chaque année : que doit-il déclarer, et combien cela va-t-il lui coûter ? Voici de quoi y voir plus clair et éviter les mauvaises surprises 💡.
Différences entre résidence secondaire inoccupée et logement vacant : définition fiscale
Définition d’une résidence secondaire inoccupée selon la loi fiscale
La notion de résidence secondaire est avant tout d’ordre fiscal et ne dépend pas de la fréquence d’occupation. Elle correspond à un logement meublé, destiné non pas à servir de domicile principal, mais à accueillir le propriétaire ou ses proches pour des séjours temporaires. Le point fondamental : une résidence secondaire reste soumise à la taxe d’habitation même lorsqu’elle est inoccupée une partie ou toute l’année. Qu’elle serve à profiter de la mer en été ou qu’elle demeure vide durant les hiver, l’impôt local s’applique sur la simple base de sa nature.
🏠 Logement meublé : présence de mobilier suffisant pour l’habiter.
📅 Occupation occasionnelle ou nulle : l’usage ne joue pas sur la fiscalité.
🔎 Déclaration d’occupation : distinction obligatoire lors des démarches fiscales.
Rien à voir donc avec un simple studio oublié, non aménagé, qui poserait d’autres questions fiscales.
Logement vacant : caractéristiques et fiscalité distincte
À ne pas confondre avec la résidence secondaire inoccupée, le logement vacant désigne tout logement non meublé, ni habité, laissé vide depuis plus d’un an. Dans ce cas, c’est la taxe sur les logements vacants (TLV) qui s’applique. Elle concerne généralement les grandes villes et vient s’ajouter à d’autres impôts locaux. Le propriétaire peut donc se retrouver redevable de deux impositions distinctes selon la situation d’occupation et l’ameublement.
🏚️ Logement non meublé : ne permet pas une installation immédiate.
🗓️ Vacance supérieure à 12 mois : activation de la TLV dans certaines zones urbaines.
📜 Fiscalité plus lourde : cumul de la TLV et potentiel maintien de la taxe d’habitation selon l’usage passé.
Une confusion fréquente existe entre les deux statuts. Pour Luc Breuil, qui héritait d’un bien non meublé dans une commune en zone tendue, c’est bien la TLV qu’on lui a réclamée, alors que sa maison de vacances meublée n’était « que » soumise à la taxe d’habitation, majorée récemment.

Modalités de calcul de la fiscalité appliquée aux résidences secondaires inoccupées
Comment est calculée l’imposition sur une résidence secondaire inoccupée ?
Le calcul de la taxe d’habitation d’une résidence secondaire se fonde sur la valeur locative cadastrale du bien, qui reflète le loyer théorique annuel si le logement était loué dans des conditions normales du marché. Cette valeur est ajustée selon plusieurs critères : la surface, la localisation, les aménagements habitables et le niveau de confort (ascenseur, jardin, vue, etc.).
📐 Surface et nombre de pièces
📍 Emplacement (quartier, commune)
🛁 Niveau de confort et équipements
À ce montant, s’ajoute un taux voté chaque année par le conseil municipal, qui peut évoluer selon les besoins de la collectivité. Le montant moyen de la taxe pour une résidence secondaire en France tourne autour de 1 000 €, mais le montant réel dépend des caractéristiques et du taux appliqué localement. Un simulateur de taxe est disponible via l’administration fiscale pour une estimation détaillée.
Exemple chiffré : simulation du montant à payer
Imaginons que la maison secondaire de Luc ait une valeur locative cadastrale fixée à 4 500 € et que la commune ait voté un taux d’imposition de 20 %. Le calcul de la taxe d’habitation sera : 4 500 × 20 % = 900 €. Si la commune applique une majoration de 30 % dans les zones tendues, le montant grimpe à 1 170 €.
🏠 Situation | 📊 Valeur locative cadastrale | 🗓️ Taux communal | 💶 Montant sans majoration | ⚡ Majoration appliquée | 💸 Montant total à payer |
---|---|---|---|---|---|
Résidence secondaire hors zone tendue | 4 500 € | 20 % | 900 € | – | 900 € |
Résidence secondaire en zone tendue | 4 500 € | 20 % | 900 € | +30 % | 1 170 € |
Résidence secondaire très recherchée | 5 500 € | 25 % | 1 375 € | +40 % | 1 925 € |
Petite résidence rurale | 2 000 € | 15 % | 300 € | – | 300 € |
Une augmentation décidée par la commune lors d’une réunion du conseil municipal peut ainsi transformer radicalement la fiscalité annuelle du propriétaire.
Majoration et disparités locales : spécificités selon les zones tendues et décisions communales
Zones tendues : qui est concerné par les augmentations ?
Les communes en zone tendue réunissent celles où la demande en logement excède largement l’offre. Y sont éligibles les propriétaires de résidences secondaires, qui voient leur taxe d’habitation majorée pour stimuler la mise en location de biens vacants ou inoccupés. Les villes comme Bordeaux, Lyon ou Nice appliquent fréquemment cette politique avec des majorations allant de 5 % à 60 %. Ces dispositions sur la taxe dépendent des critères suivants :
📈 Déséquilibre avéré entre demande et offre de logements
🏙️ Population supérieure au seuil fixé par la loi
🖋️ Vote d’une majoration de taxe par le conseil municipal
Ce levier fiscal permet de soutenir les services publics locaux (crèches, équipements sportifs…) via une contribution locale élargie apportée par les propriétaires non résidents. Pour Luc Breuil, l’annonce dans l’avis d’imposition révéla l’impact d’une nouvelle majoration votée l’année précédente par sa commune balnéaire.
Tableau comparatif : niveaux de majoration par commune
Un tour d’horizon des principales situations :
🏘️ Commune | 📉 Niveau classique | 📈 Taux de majoration | ⏳ Année d’application | 🏅 Impact sur le montant |
---|---|---|---|---|
Paris | 21,3 % | 60 % | Depuis 2023 | Très forte hausse |
Bordeaux | 25,2 % | 50 % | Depuis 2024 | Hausse notable pour le centre |
Aix-en-Provence | 18,1 % | 40 % | Depuis 2022 | Effet incitatif marqué |
Commune rurale | 12,0 % | 0 % | Non applicable | Pas de majoration |
À la différence des logements vacants, cette mesure touche uniquement les biens meublés retenus comme secondaires.
Exonérations et dégrèvements possibles selon la situation du logement inoccupé
Conditions d’exonération en cas de travaux ou sinistre
Certains événements permettent une exonération de taxe sur la résidence secondaire. Les travaux nécessaires pour rendre le bien habitable (réfection de toiture après tempête, aménagements habitables complexes) ou les sinistres (incendie, dégâts majeurs) justifient une exonération partielle ou totale si la maison est rendu inhabitable temporairement. Le service des impôts locaux demande des justificatifs détaillés pour acter la suspension de l’impôt pour la période concernée.
🛠️ Factures des travaux nécessaires
📃 Constats d’expert ou attestations d’assurance
⏳ Dossier à déposer auprès du centre des finances concerné dans les 90 jours
Un propriétaire exemplaire a vu son avis d’imposition annulé après avoir présenté un dossier complet sur des travaux imposés par un sinistre : preuve de l’importance d’agir promptement.
Dégrèvement pour cause de santé ou mutation professionnelle
Des circonstances spécifiques ouvrent la porte à une exonération partielle ou à un dégrèvement partiel :
🏥 Admission en maison de retraite (EHPAD) de l’ex-propriétaire de la résidence principale devenue secondaire
🧑⚕️ Handicap ou maladie grave impliquant l’incapacité de se rendre dans le bien
🔄 Mutation professionnelle imposant une résidence dans une autre ville, avec maintien de la propriété secondaire
Dans tous les cas, la reconnaissance de cette exonération passe par une déclaration fiscale, souvent accompagnée d’une attestation ou d’un justificatif officiel. L’usufruitier du bien doit également réaliser les démarches administratives auprès des impôts locaux. Ce type de procédure bénéficie d’un cadre légal renforcé en zone de revitalisation rurale pour éviter la dévitalisation des villages.
Démarches de déclaration et obligations pour les propriétaires
Procédure de déclaration en ligne et obligations nouvelles
Depuis la réforme intégrale de la déclaration d’occupation en 2023-2024, tout propriétaire doit se connecter à son espace personnel sur le portail impots.gouv.fr et détailler, pour chaque bien, sa situation d’occupation. Cette déclaration fiscale comprend l’identification de la résidence principale, de la résidence secondaire, des logements vacants et même des biens mis en location saisonnière.
💻 Accès à la rubrique « biens immobiliers »
📄 Validation de la situation (meublé, non meublé, vacant, loué, etc.)
⌛ Obligation de mise à jour en cas de changement d’occupant avant le 1er janvier
Luc Breuil, à la suite d’une succession, a dû s’acquitter de ces démarches administratives et veiller à ce que chaque détail (surface, équipements, localisation) soit conforme, sous peine de sanctions fiscales.
Sanctions financières et risques en cas d’erreur ou d’omission
L’absence de déclaration d’occupation, une erreur dans les données transmises ou l’omission d’un changement d’usage du logement exposent à une amende forfaitaire de 150 € par bien. Des pénalités plus importantes ou un recalcul des impôts locaux peuvent suivre en cas de manœuvre délibérée. La vigilance demeure donc de rigueur pour éviter des contentieux fiscaliser pouvant aller jusqu’aux réclamations fiscales longues et coûteuses.
En cas de retard ou de non paiement après la date de paiement prescrite (généralement mi-décembre), une majoration de taxe peut frapper le contribuable, même s’il s’agit d’un report de paiement demandé pour difficultés ponctuelles.
FAQ
Une résidence secondaire inoccupée est-elle systématiquement imposée ?
Oui, une résidence secondaire, en tant que logement meublé non déclaré comme principale, reste soumise à la taxe d’habitation. Peu importe l’absence d’occupation une partie ou l’ensemble de l’année. À la différence de la résidence principale qui bénéficie d’une suppression, les résidences secondaires, mêmes inoccupées, paient la taxe.
Comment obtenir un dégrèvement en cas de sinistre dans la résidence secondaire ?
Un dégrèvement partiel ou total est accessible en cas de sinistre rendant le logement inhabitable. Il convient de déposer un dossier complet auprès du centre des impôts, comprenant les résultats d’expertise, les factures des travaux nécessaires, et une déclaration fiscale à jour. Le dégrèvement s’appliquera sur la période considérée, sous réserve d’acceptation du service.
Quelles différences entre une location ponctuelle et une vacance totale ?
La location saisonnière implique un usage intermittent du logement meublé, générant parfois des recettes complémentaires. La vacance totale, elle, qualifie un logement laissé vide sans aucune occupation ou location durant plus d’un an, généralement non meublé, soumis à la taxe sur les logements vacants. Les régimes d’imposition ne se recouvrent pas.
Qui doit s’acquitter de l’impôt en cas de changement d’occupation au 1er janvier ?
Le redevable de la taxe est la personne qui occupait ou pouvait occuper le logement au 1er janvier. En cas de location longue durée, c’est le locataire. Pour une résidence secondaire inoccupée, le propriétaire (ou l’usufruitier) supporte la taxe. Pour une location saisonnière, la taxe d’habitation demeure à la charge du propriétaire.
Quels sont les délais et modalités de règlement de la fiscalité sur une résidence secondaire inoccupée ?
L’avis d’imposition est adressé généralement en octobre-novembre. La date de paiement limite se situe à mi-décembre. Le règlement peut se faire par mensualisation, télérèglement ou chèque. Tout retard génère une majoration de taxe, pointé expressément dans l’avis reçu, sauf report de paiement accepté par les services fiscaux après demande motivée.

Pisciniste et rédacteur pour Maisonscope, je conçois la piscine comme un véritable art de vivre. À 31 ans, fort de plusieurs années d’expérience sur le terrain, je m’engage à créer des espaces aquatiques pensés sur mesure, alliant esthétique, confort et durabilité. À travers mes articles, je partage une vision concrète et inspirée de l’univers de la piscine, pour vous aider à faire les bons choix, du projet rêvé à l’entretien au quotidien.